À chaque génération, son lot de « les jeunes sont bêtes ». Mais aujourd’hui, quand certains jeunes ressortent la jeunesse hitlérienne sans état d’âme, prônant la haine des noirs et des arabes et revendiquant l’envie de rester « entre blancs », il y a de quoi s’alarmer. Les réseaux sociaux banalisent ces discours : les haineux y déversent librement leur venin, et les autres suivent, simplement parce que c’est devenu la mode. Oui, il est à la mode de vomir sa haine sur tout ce qui n’est pas blanc.
En France, on excelle dans l’art de râler et de critiquer. Et c’est toujours la partie qui crie le plus fort qu’on entend le mieux. Les journalistes, souvent en quête de buzz, relaient ces propos, amplifiant leur portée. Peu importe ce qui fonctionne bien, ce qui mérite d’être célébré : on préfère détruire. Mais pour quoi, au final ? Déconstruire ce que nos parents ont bâti, trahir leurs valeurs et les combats qu’ils ont menés.
Certains tentent de minimiser : « Il y a une génération d’écart avec la Seconde Guerre mondiale, les idées peuvent revenir, c’est cyclique. » Ce fatalisme me choque. Je suis sidérée de voir des personnes, qui ont accès à toute la connaissance du monde, choisir malgré tout de sombrer dans une telle bêtise. Oui, nous avons accès à tout, mais nous préférons nous diriger vers la stupidité, parce qu’elle est plus facile d’accès. Pas besoin de réfléchir, il suffit de suivre et de bêler.