La nouvelle génération est devenue raciste. On croyait les discours fascistes, haineux, et de suprématie derrière nous, enterrés avec les leçons du passé. Mais non. Nos élèves parlent de Le Pen, de « tonton H », sans aucune gêne, comme si ces références n’étaient que des blagues anodines. Et quand on leur fait remarquer, ils répondent avec un ricanement : « Mais on rigole ! ». Les professeurs noirs, arabes, ou simplement différents se sentent mal à l’aise face à cette insouciance arrogante.
Quand je vois ces élèves, souvent soutenus par leurs parents, j’ai l’impression de vivre dans une scène du film Idiocracy. Et pire encore, lorsque je vois des noirs et des arabes voter pour ce parti dont je préfère taire le nom, je ne peux que rester sidéré : ce n’est plus un film, c’est un cauchemar éveillé. Les humains n’apprennent rien de leurs erreurs. Ils rejouent sans fin le même scénario, avec de nouveaux visages, mais la même trame. Cette fois, la fin nous guette réellement.
Je refuse de croire qu’à l’heure de la bombe atomique, de l’Europe vieillissante, et de l’intelligence artificielle, nous persistions à prendre ce chemin absurde. Le fascisme est une secte qui refuse de mourir. Depuis des années, ses nostalgiques cherchent à le sortir de l’ombre, et maintenant ils trouvent un écho chez les laissés-pour-compte, les « has been », les oubliés des bancs d’école. À travers les réseaux sociaux, ils influencent l’esprit de nos enfants, semant le chaos pour assouvir leur soif de pouvoir.
Si leur rêve est de revenir à 1938, inutile de nier que nous en prenons le chemin. Mais cette fois, il n’y aura pas d’excuse. Ce ne sera pas « la faute des Allemands ». Ce sont bien des Français qui, aujourd’hui, portent fièrement les couleurs et les idées du nazisme.
Alors oui, peut-être qu’il est temps de fuir. De les laisser entre eux, ces « blancs » sans médecin, sans infirmière, sans professeur, et de bâtir ailleurs, loin de cette folie. Préparons-nous à partir, à construire un monde meilleur, là où leurs idées suprématistes n’auront plus aucun écho. Qu’ils se débrouillent avec leurs ruines et leurs illusions.